Paray-le-Monial

Paray-le-Monial est une petite cité du Charolais-Brionnais, au sud-ouest de la Saône-et-Loire, qui attire de nombreux pèlerins et touristes auprès de sa basilique.

La basilique du Sacré-Cœur est située au bord de la Bourbince, affluent de l’Arroux.

Paray le Monial - vue sur la basilique depuis le pont sur la Bourbince

 

Histoire de la Basilique

Une première église existait dès la fin du Xème siècle, à la demande de Lambert, comte de Chalon-sur-Saône, et en accord avec St Maïeul, abbé de Cluny. L’église fut déplacée sur les bords de la Bourbince par les moines de Cluny au début du XIème siècle. Les reliques de St Grat, évêque de Chalon mort en 652, y sont recueillies. Puis l’abbé Hugues de Semur fait transformer cette église en basilique à la suite de la construction de Cluny III, la major ecclesia.

La basilique de Paray-le-Monial reproduit, à plus petite échelle, les principes architecturaux de Cluny III.

La façade occidentale (le porche, les deux tours, le narthex) date du début du XIIème siècle. Toutefois, le reste de la construction évolua lentement et les travaux ne furent achevés qu’au XIVème siècle.

Durant les guerres de religion, les protestants incendient la basilique en 1562 : les reliques de St Grat sont alors dispersées.

Mais c’est au XVIIème siècle qu’un évènement va marquer à jamais l’histoire religieuse de Paray-le-Monial :

Apparition à soeur Marguerite-Marie Alacoque

En 1671, une jeune bourguignonne entre au couvent de la Visitation à Paray. C’est sœur Marguerite-Marie Alacoque, qui depuis l’enfance, se consacre à la prière et à la dévotion. Tombée malade en 1657, elle avait promis à la Vierge de se faire religieuse si elle guérissait.

A partir de 1673-1675, elle reçoit plusieurs apparitions du Christ, qui lui aurait dit : « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, […] et pour reconnaissance je ne reçois de la plupart que des ingratitudes… ». Devenue responsable des jeunes « novices » en 1685, elle leur demande d’honorer le sacré-cœur de Jésus au travers d’un dessin qu’elle crayonné. En 1686, la supérieure des visitandines décide de faire édifier une chapelle consacrée au sacré-cœur. Sœur Marie-Marguerite décède en 1690.

Dès lors, le culte du Sacré-Cœur se développe à Paray-le-Monial, soutenu par les jésuites et les visitandines. En 1856, la fête du Cœur de Jésus est étendue à l’ensemble de l’Église. Sœur Marguerite-Marie est canonisée en 1920, sa fête est célébrée le 16 octobre.

 

Devenue  « basilique du Sacré-cœur » en 1875, la basilique de Paray-le-Monial est un des lieux de pèlerinage les plus fréquentés de France depuis le XIXème siècle.

Visite de la basilique

La façade, austère, présente deux tours renforcées par des contreforts et de vastes murs nus. L’un des clochers avec de simples baies géminées date du XIème siècle ; l’autre clocher avec des doubles baies décorées, date du XIIème.

 

Paray le Monial - façade de la basilique           Paray le Monial - vue sur les clochers
 

On pénètre dans la basilique par le narthex (porche) datant du XIème siècle. De forme presque carrée, à deux étages comme celui de Tournus, il est toutefois plus lumineux.

Mais c’est la nef qui frappe par sa luminosité, d’autant plus qu’elle a été rénovée en 2005. Elle est composée de 3 vaisseaux de trois travées, la nef centrale en élévation sur trois niveaux est caractéristique de l’architecture clunisienne. La hauteur sous voûte est de 22 mètres.

Paray le Monial - intérieur de la basilique

La croisée est couverte d’une belle coupole, dont on retrouvera le haut clocher octogonal à l’extérieur. Le chœur de la basilique est orné d’une fresque du XIVème siècle, représentant le Christ en majesté. Un déambulatoire à trois chapelles rayonnantes contourne le chœur.

Chapiteau historié de la basilique de Paray-le-Monial

Auteur : Patrick Giraud – Licence : CC BY SA

 

 

Les chapiteaux sont de style roman, essentiellement décorés de motif végétaux (les feuilles d’acanthe, classiques de l’art roman)

Toutefois, on trouve aussi des chapiteaux avec des animaux, et quelques chapiteaux historiés, comme ci-contre.

 

 

 

Puis le visiteur sort de la basilique et en fait le tour.

On découvre alors le magnifique chevet (le chevet, c’est l’arrière de l’église) qui présente un étagement pyramidal harmonieux avec la succession des absides et absidioles, le tout dominé par le clocher octogonal (reconstruit en 1860). Ce chevet est vraiment le clou de la visite ! Selon l’éclairage, la couleur jaune ocre de la pierre ressortira plus ou moins, mais l’amateur d’architecture romane sera comblé !

 

Chevet de la Basilique de Paray le Monial

Chevet de la Basilique de Paray le Monial
Auteur : Ch. Finot – Licence : CC BY SA (Wikipedia)

Chevet de la basilique de Paray-le-Monial

 
Le visiteur poursuivra le tour de la basilique en admirant les 3 portails romans, puis terminera la visite en passant par le cloître de la basilique, reconstruit au début du XVIIIème siècle et rénové en 1986. Il ne reste rien des bâtiments abbatiaux d’origine (XVème siècle).

Cloître de Paray-le-Monial

Cloître de Paray-le-Monial
Auteur : Ch. Finot – Licence : CC BY SA (Wikipedia)

 

Autres points de visite

 

  • L’hôtel de Ville
    Depuis 1862, l’hôtel de ville se situe dans la « maison Jayet », riche demeure de style Renaissance édifié en 1525 par le marchand drapier Pierre JAYET.

    Maison Jayet, hôtel de Ville

    Maison Jayet, hôtel de Ville

    Détail de la façade de la Maison jayet

     

    La façade est ornée de diverses sculptures représentant des chérubins, et de médaillons sculptés représentants les rois de France.

 

  • La tour St Nicolas
    Il s’agit d’une ancienne église, de style gothique franc-comtois du XVIème siècle, désaffectée depuis 1792. La tour St Nicolas correspond au  clocher de cette ancienne église. Elle abrite désormais des expositions.

    Ancienne église St Nicolas       Echauguette située sur la tour St Nicolas

 

  • Le musée du Hiéron
    Édifié au XIXème siècle, ce musée est le plus ancien musée de France consacré à l’art religieux : à travers les œuvres d’art présentées, il retrace deux mille ans de christianisme. Il comporte par exemple plus de 100 tableaux du XIVème siècle à aujourd’hui, dont une bonne partie se rattache à la réforme catholique (concile de Trente). Il compte également de nombreux calices, ostensoirs, tabernacles, etc …  Enfin, on y découvre trois sculptures majeures, dont un portail roman venant du prieuré d’Anzy-le-Duc, situé à 20 km de là. (visite conseillée !)

 

  • Les chapelles
    De nombreuses chapelles sont disséminées aux alentours de la basilique : la chapelle Notre Dame, première église paroissiale du IXème siècle ; la chapelle de Romay, de l’époque médiévale ; la chapelle de la Colombière, construite par les jésuites ; la chapelle St Roch et la chapelle St Jean ; et bien sûr, la chapelle de la Visitation où Jésus est apparu à sainte Marguerite-Marie en lui montrant son Cœur « brûlant d’amour pour les hommes ».

 

la basilique de Paray-le-Monial et son reflet

(avec l’aimable autorisation de la paroisse de Paray)

Visites de la basilique du Sacré-Coeur :

– en Juillet et en Août : pour les individuels, tous les jours à 14h30 avec un guide conférencier
– tous les jours de l’année : une visite audio-guidée est possible sur les heures d’ouverture de l’Office du Tourisme (de 9h à 12h30 et de 13h30 à 18h ).
De plus il est également possible de visiter la Maison de la Mosaïque et le musée Paul Charnoz.

 

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Page mise à jour le 20 janvier 2018

Une réponse sur “Paray-le-Monial”

  1. Olivier C dit :

    Je suis souvent allé en pèlerinage à « Paray » (pour les intimes). Ce lieu de pèlerinage a repris beaucoup de vigueur depuis que la Communauté de l’Emmanuel l’anime.

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